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Ostéopathie et douleur chronique

Comment gérer une douleur chronique ?
Apport de l'ostéopathie et de la thérapie manuelle à la prise en charge

Définition de la douleur chronique

"La douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle ou décrite dans ces termes" (IASP). Le terme “Sensorielle” signifie que l’on peut préciser les caractéristiques de la douleur : sa localisation ? à quoi la comparer ? son intensité ? son évolution dans le temps ? Le terme “Émotionnelle” signifie que, par nature, la douleur étant désagréable, elle peut être plus ou moins supportable, pénible ou angoissante.

La douleur est un phénomène subjectif et individuel, ce qui la rend difficile à communiquer. 

La douleur fonctionne comme un signal d’alarme. Son principal rôle est de protéger l’organisme. Sans elle, nous ne prendrions pas conscience qu’il existe une lésion “physique” (par exemple une fracture). Elle nous incite à faire attention à la zone lésée, à prendre conscience du danger (par exemple, une brûlure provoque une réaction immédiate de retrait pour stopper la lésion), et à demander des soins.​ Lorsque la douleur persiste, elle peut aussi se mettre “en mémoire”. C’est ainsi que, dans une situation risquant de provoquer une douleur déjà vécue, la réaction spontanée, irréfléchie, sera de l’éviter.

La douleur aiguë joue un rôle d’alarme qui va permettre à l’organisme de réagir et de se protéger face à un stimulus mécanique, chimique ou thermique. Prenons par exemple une brûlure à la main : dans la zone lésée, il y a libération locale de substances qui vont provoquer l’excitation de terminaisons nerveuses “spécialisées”. Ces terminaisons envoient un signal d’alarme au cerveau : “Danger ! Alarme !” Il s’agit là d’une douleur aiguë.

Si la douleur aiguë persiste au-delà de trois mois, elle évolue en douleur chronique. Cette sensation perd alors sa signification de signal d’alarme : la douleur n’est plus un symptôme mais devient une maladie. Entrent dans cette catégorie certaines douleurs musculaires, articulaires, les migraines ou encore des douleurs associées à des lésions nerveuses. La persistance de la douleur a des conséquences physiques, psychologiques et entraîne des modifications, qui vont participer à la douleur : c’est la douleur-maladie.

Caractéristiques d'une douleur chronique

  1. Persistance dans le temps : La douleur persiste bien au-delà du temps de guérison attendu, souvent plus de trois à six mois.

  2. Indépendance du stimulus initial : Alors que la douleur aiguë est directement liée à une blessure ou une maladie, la douleur chronique peut persister même après la disparition de la cause initiale, voire sans cause identifiable.

  3. Modulation émotionnelle : La douleur chronique est souvent associée à des troubles de l'humeur, comme la dépression, l'anxiété, et une sensation de désespoir, qui peuvent aggraver la perception de la douleur.

  4. Sensibilisation centrale : La douleur chronique est souvent liée à un phénomène de sensibilisation centrale, où le système nerveux devient hyper-réactif, amplifiant la réponse à des stimuli normalement inoffensifs (comme le toucher léger) .

  5. Altération fonctionnelle : Les personnes souffrant de douleur chronique peuvent ressentir une réduction de leur capacité à fonctionner dans la vie quotidienne, avec une perturbation du sommeil, de la mobilité, et des activités sociales et professionnelles.

cycle de la douleur chroniquee
douleur chronique intensité

Facteurs de chronicisation de la douleur 

  1. Facteurs biologiques :

    • Dommages nerveux ou neuropathiques : Des lésions du système nerveux, comme dans les douleurs neuropathiques (ex. : neuropathie diabétique, douleur post-zostérienne), peuvent entraîner une douleur persistante.

    • Inflammation prolongée : Les maladies inflammatoires chroniques, comme l'arthrite ou la fibromyalgie, peuvent perpétuer la douleur en raison de l'activation continue des nocicepteurs (récepteurs de la douleur) .

    • Plasticité neuronale : Des changements durables dans le traitement de la douleur au niveau des circuits neuronaux, tels que l’hyperexcitabilité des neurones de la moelle épinière ou la perte des mécanismes inhibiteurs naturels, peuvent entretenir la douleur .

  2. Facteurs psychologiques :

    • Stress et anxiété : Le stress chronique ou l'anxiété sont des facteurs majeurs dans la transition vers une douleur chronique. Ils peuvent perturber le fonctionnement du système de régulation de la douleur du cerveau, exacerbant la sensation douloureuse.Dépression : La dépression est fréquemment associée à la douleur chronique, non seulement comme conséquence, mais aussi comme facteur aggravant. Elle contribue à la perception exacerbée de la douleur et rend plus difficile sa gestion .

    • Catastrophisme : Une tendance à exagérer les conséquences négatives de la douleur peut renforcer les voies de sensibilisation dans le cerveau, augmentant ainsi la douleur perçue .

  3. Facteurs sociaux :

    • Isolement social : Le manque de soutien social, que ce soit au niveau familial ou professionnel, peut aggraver la douleur chronique en augmentant les niveaux de stress et d'anxiété.

  4. Facteurs économiques :

    • Le chômage ou les problèmes financiers peuvent créer un cercle vicieux où le stress psychologique et les difficultés matérielles renforcent la douleur et réduisent les opportunités de traitement ou de réhabilitation .

  5. Facteurs liés aux comportements :

    • Inactivité physique : Le déconditionnement physique est courant chez les patients souffrant de douleur chronique. L'inactivité prolongée peut aggraver la douleur en réduisant la force musculaire, la flexibilité et l'endurance .

    • Auto-médication : L'usage prolongé de médicaments, comme les opioïdes, sans prise en charge globale de la douleur peut entraîner une dépendance et aggraver la douleur par des phénomènes comme l’hyperalgésie induite par les opioïdes.

Apport de l'ostéopathie dans la prise en charge des douleurs chroniques

L'ostéopathie est reconnue pour son efficacité dans la gestion de la douleur chronique, notamment par le biais d'approches manuelles non invasives qui visent à rétablir l’équilibre structurel et fonctionnel des différents systèmes corporels. Plusieurs études scientifiques mettent en avant l’effet bénéfique de l’ostéopathie, en particulier pour les douleurs musculo-squelettiques chroniques, comme les douleurs lombaires, les cervicalgies et les c´éephalées de tension. Les recherches indiquent que les techniques ostéopathiques réduisent la douleur et améliore la qualité de vie des patients tout en étant sans danger et sans effets secondaires pour le patient.

Votre ostéopathe à Paris 16, spécialiste de la douleur chronique

​​La chronicisation de la douleur est un processus multifactoriel impliquant des dimensions biologiques, psychologiques, et sociales. Une approche multimodale est souvent nécessaire pour gérer la douleur chronique, impliquant des traitements médicaux, psychologiques et comportementaux pour contrer les différents facteurs contribuant à la persistance de la douleur. 

Mr Charbel Kortbawi, ostéopathe à Paris 16, a effectué le diplôme universitaire, gestion de la douleur chronique à l'Université Paris Sorbonne, ainsi que le diplôme douleur et motricité humaine à l'Université polytechnique Hauts de France, il sera apte à vous aider dans la gestion de votre douleur et ce que l'ostéopathie peut apporter  dans ce domaine. 

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