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OSTEOPATHIE & DOULEUR CHRONIQUE

LA NOCICEPTION

La douleur est une perception et, chez les personnes douloureux chroniques, le caractère permanent de la douleur modifie la façon dont le cerveau la perçoit. 

Du latin nocere («nuire») et captere («recevoir»), le terme nociception peut sonner étrangement, mais tous en ont déjà fait l’expérience: c’est la fonction défensive par laquelle une stimulation susceptible d’endommager un tissu est transmise au cerveau, qui évalue la douleur et réagit en conséquence.

Les études indiquent que, dans le cas de la douleur chronique, la douleur peut être calmée en rééduquant certaines régions du cerveau.

Anatomie de la douleur

OSTEOPATHIE ET DOULEUR CHRONIQUE

Si les bienfaits à court terme des traitements ostéopathiques sur la douleur chronique sont bien documentés, ceux à long terme sont plutôt méconnus.

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Les manipulations manuelles qu’effectuent les ostéopathes contribuent à changer les informations sensorielles envoyées au cerveau par les muscles et les articulations endoloris. «Les études montrent que, pour agir de façon durable sur les différentes régions du cerveau en cause dans la perception de la douleur, les traitements doivent être répétés pendant une certaine période afin de modifier le fonctionnement du cerveau lié à la douleur».

 

De même, les manipulations doivent notamment viser les régions dysfonctionnelles et non seulement la douleur elle-même, stimuler les récepteurs périphériques pour éveiller le processus sensorimoteur et reposer sur des exercices que le patient doit faire entre les traitements.

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Certains mécanismes du cerveau en jeu dans la réduction de la douleur chronique lors de traitements ostéopathiques ne sont pas spécifiquement activés par l’ostéopathie et dépendent davantage du contexte du traitement, tout comme la perception, les attentes et croyances du patient à l’égard du traitement lui-même, et l’alliance thérapeutique entre le patient et le thérapeute.

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Cette mécanique contextuelle entraîne des effets physiologiques qui découlent de processus cognitifs, affectifs et motivationnels du cerveau qu’on observe en ostéopathie de même qu’en ergonomie ou en kinésithérapie par exemple,

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Enfin, certains amplificateurs de la douleur, comme la peur, l’anxiété, la somatisation, le catastrophisme et la dépression, peuvent aussi être atténués par l’approche de l’ostéopathe en collaboration avec d’autres fournisseurs de soins de santé. Ces intervenants peuvent jouer un rôle pédagogique auprès de leurs patients quant à la nature des mécanismes de la douleur chronique et leur apprendre entre autres à reconnaître les biais qu’ils entretiennent relativement à la douleur.

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