top of page

La pubalgie 

La pubalgie : Définition, Traitement et Apport de la Thérapie Manuelle et de l’Ostéopathie

Définition de la pubalgie

La pubalgie est une pathologie musculo-squelettique complexe qui affecte le carrefour pubien, une région anatomique regroupant des structures tendineuses, articulaires, musculaires, neurologiques et osseuses. Elle se manifeste fréquemment chez les sportifs pratiquant des activités impliquant des changements de direction rapides, des accélérations soudaines ou des gestes répétitifs, tels que le football, le hockey, ou le rugby.

Pubalgie du sportif, ostéopathe Paris 16

Epidémiologie de la pubalgie

  • Les hommes pratiquant des sports de pivot (football, hockey) sont deux fois plus à risque que les femmes.

  • La pubalgie des adducteurs est la forme la plus courante (68 %), suivie de l'ilio-psoas (12 %).

  • Récidive fréquente : un antécédent de pubalgie multiplie par 2,4 le risque de récidive.

​​

Classification et symptômes de la pubalgie

La classification internationale (Doha Agreement meeting- 2015) distingue quatre types principaux de pubalgie:

  • Atteintes des adducteursPathologies tendineuses ou musculaires des adducteurs de la hanche.

    • Douleur autour de l'insertion proximale du long adducteur, parfois irradiante vers la face médiale de la cuisse.

    • La douleur est souvent exacerbée par les mouvements d’adduction ou les exercices de renforcement des adducteurs.

​​

  • Atteintes de l'ilio-psoas: ​Atteintes du tendon ou du muscle ilio-psoas.

    • Douleur à la face antérieure et latérale de la cuisse, souvent ressentie lors de la flexion résistée de la hanche ou l'étirement des fléchisseurs.

    • Sensation d’inconfort en position prolongée de flexion, par exemple en position assise.

​​

  • Formes inguinales: ​Pathologies affectant la région inguinale, incluant des hernies inguinales.

    • Douleur localisée dans la région inguinale, aggravée par l’activité physique, la toux ou la contraction des muscles abdominaux.

    • Douleur pouvant être reproduite par la manœuvre de Valsalva ou par un test de contraction abdominale résistée.

    • Une sensibilité accrue à la palpation de la paroi abdominale inférieure est fréquemment observée.

​​

  • Formes pubiennesAtteintes de la symphyse pubienne ou des structures osseuses environnantes.

    • ​Douleur localisée sur la symphyse pubienne ou les structures osseuses adjacentes, souvent ressentie lors de mouvements sollicitant les muscles du carrefour pubien.

 

 

Les atteintes de la hanche proprement dites (comme les conflits fémoro-acétabulaires) sont exclues de cette classification bien qu’elles soient parfois associées.

​​

Facteurs de risque de la pubalgie du sportif

Facteurs intrinsèques modifiables :

  • Faiblesse des adducteurs de hanche.

  • Déséquilibre dans le ratio adducteurs/abducteurs (idéalement ≥ 0,9 pour prévenir la pubalgie).

Facteurs intrinsèques non modifiables :

  • Antécédents de pubalgie.

  • Facteurs morphologiques (dysplasie, asymétrie osseuse).

Facteurs extrinsèques modifiables :

  • Charge d’entraînement excessive.

  • Absence d’exercices spécifiques pour les adducteurs et fléchisseurs de hanche.

Facteurs extrinsèques non modifiables :

  • Type de sport pratiqué.

Muscles impliqués dans la pubalgie, ostéopathe Paris 16

Prise en charge et traitement de la pubalgie

  • Traitement conservateur

    • Rééducation active ciblée :

      • Renforcement des adducteurs (ex. Copenhagen Adduction Exercise).

      • Optimisation de la coordination des mouvements interarticulaires pour réduire les tensions excessives au niveau du carrefour pubien.

    • Thérapies manuelle et ostéopathie :​

      • Techniques pour améliorer la mobilité articulaire et réduire la douleur.

      • Eliminer les déséquilibres posturaux et les adaptations surtout au niveau des membres inférieurs, bassin et rachis. 

 

Durée moyenne de retour au sport : 12 semaines.

  • Traitement Chirurgical

    • Indiqué pour certaines formes inguinales (ex. hernies ou faiblesse de la paroi abdominale).

    • ​Récidives.

Retour au sport plus rapide : 4 à 6 semaines post-intervention.

  • Prévention

    • Programmes spécifiques pour le renforcement des adducteurs (ex. Copenhagen Adductor Strengthening Program).

    • Surveillance de la charge d’entraînement et planification de repos actif.

    • Optimisation biomécanique grâce à des exercices de mobilité et de renforcement.

renforcement adducteurs, ostéopathe du sport Paris 16
bottom of page