Chaussures de running et douleur au pied : quel modèle choisir ?
- Charbel Kortbawi
- 14 sept.
- 3 min de lecture
Chaussures de running adaptées à l’aponévrosite plantaire et à l’épine calcanéenne.
L’aponévrosite plantaire, parfois associée à une épine calcanéenne, est l’une des causes les plus fréquentes de douleurs au talon chez les coureurs. Elle survient lorsque l’aponévrose, ce ligament épais qui relie le talon aux orteils, est irritée ou trop sollicitée.
Au-delà du traitement médical, le choix des chaussures de running est déterminant pour limiter la douleur et prévenir les récidives.

Caractéristiques essentielles d’une bonne chaussure de running
Amorti renforcé au talon : pour absorber les chocs à chaque foulée.
Un Drop adapté.
Soutien de la voûte plantaire : utile surtout en cas de pied plat ou pied creux.
Stabilité de la semelle : une chaussure trop souple augmente les contraintes mécaniques.
Confort du chaussant : la chaussure doit maintenir le pied sans compression excessive.
Savoir quel type de foulée (supination ou pronation).

Types de foulées durant la course à pied. Comprendre le rôle du drop dans les chaussures de running
Le drop correspond à la différence de hauteur entre le talon et l’avant-pied dans une chaussure.
Drop faible (0–5 mm) : proche de la course pieds nus, mais accentue la tension sur l’aponévrose.
Drop moyen (6–9 mm) : plus polyvalent, mais parfois encore exigeant pour le pied douloureux.
Drop élevé (10–12 mm) : réduit la traction sur l’aponévrose en soulageant le talon.
Pour les coureurs souffrant d’aponévrosite plantaire ou d’épine calcanéenne, il est recommandé de privilégier un drop moyen à élevé (8–12 mm).

Quel est l'impact du drop sur la foulée
Un faible drop favorise une attaque médio-pied ou avant-pied. Cette foulée permet une meilleure restitution d’énergie et réduit l’intensité des chocs transmis aux articulations (genoux, hanches, dos). En revanche, comme le talon est plus proche du sol, ce type de chaussures augmente la contrainte sur l’arrière du pied et de la jambe : tendon d’Achille, aponévrose plantaire, mollets et même ischio-jambiers. Elles doivent donc être utilisées avec précaution, surtout si tu présentes une faiblesse ou une pathologie dans cette zone.
À l’inverse, un drop élevé favorise une attaque talon : le coureur pose d’abord le talon, puis déroule le pied. Cette foulée soulage la chaîne postérieure (Achille, mollets, aponévrose) mais augmente le risque de chocs verticaux plus importants. Cela entraîne davantage de contraintes mécaniques sur les genoux, les hanches et le bas du dos.

Exemples de chaussures adaptées à l’aponévrosite plantaire
Voici quelques modèles de running souvent conseillés pour les coureurs souffrant de douleurs au talon :
Asics Gel-Kayano 32 → amorti important et soutien de la voûte plantaire.
Brooks Adrenaline GTS → excellente stabilité, idéale pour limiter la pronation.
Hoka Bondi 9 → semelles épaisses et amorti maximal, très protectrices.
Conseils pratiques pour courir sans aggraver la douleur
Changez vos chaussures tous les 700 à 800 km environ.
Évitez de courir uniquement sur des surfaces dures, privilégiez les sols plus souples.
Alternez entre deux paires de chaussures pour varier les appuis.
Associez votre pratique sportive à des étirements et des renforcements musculaires adaptés.
Conclusion
Le choix des chaussures de running est un élément central dans la prise en charge de l’aponévrosite plantaire et de l’épine calcanéenne.En privilégiant des modèles avec un bon amorti, une semelle stable et un drop adapté, vous réduirez les contraintes sur votre talon et pourrez courir avec davantage de confort et de sécurité.
Charbel J. Kortbawi DO, MSc.
Ostéopathie - Gestion de la douleur chronique - Sport
Diplôme Français d'ostéopathie
Master 2 Neurosciences du mouvement
Diplôme Universitaire Gestion de douleur chronique
Diplôme Universitaire Douleur et motricité humaine
Diplôme Universitaire Anatomie clinique et imagerie




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